Quand on essuie une rupture douloureuse, qu’elle soit trop soudaine, que l’on ait été trompé(e), humilié(e) ou tout simplement négligé(e), il est parfois difficile de s’imaginer rebondir et passer à autre chose, trouver quelqu’un d’autre. Non seulement parce qu’on n’envisage même pas d’accorder un jour notre confiance à quelqu’un, mais aussi et surtout pour se protéger.

 

 

De l’importance de savoir être seul(e)

Pour pouvoir aimer quelqu’un et être aimé(e) en retour, il faut d’ores et déjà savoir s’aimer soi-même. Aimer son corps, aimer sa vie et ses proches, savoir qui on est et qui on veut devenir. Pour être heureux(se), il faut savoir ce que l’on veut dans la vie, et personne ne peut nous l’apprendre mieux que nous-même.

A deux, on peut s’aider, s’orienter, se soutenir, mais dans un couple, personne ne décide à la place de l’autre en terme d’envies. Vous voulez rester seul(e) et vous avez bien raison, écoutez vos désirs, si vous voulez vous fermer à l’amour et à la rencontre, c’est que c’est une étape nécessaire à votre construction. Vous avez besoin de vous protéger, d’agir en égoïste et de profiter de la vie, c’est humain.

 

 

Vouloir rester seul(e), une étape délimitée dans le temps

Au début c’est une volonté de votre part, un mal nécessaire, un moment de répis que vous passez à vous préoccuper d’autre chose que d’amour et de nouvelles histoires. C’est utile pour se construire, mais ça ne peut pas durer indéfiniment.

Si malgré le temps, vous n’arrivez pas à vous ouvrir, à sauter le pas en vous lançant dans le vide, si vous fuyez toujours les relations sérieuses et l’attachement, c’est qu’il y a un malaise bien plus profond qu’une rupture douloureuse.

 

 

Mieux seul(e) que mal accompagné(e) ?

Nous allons sans doute faire mentir l’adage, mais parfois il vaut mieux être mal accompagné(e) que de se renfermer dans la solitude. Si la solitude a ses vertus, sur le long-terme elle est aussi destructrice et source de dépression. Disons que sur le long terme, les deux sont aussi catastrophiques: on ne vous dit pas de faire votre vie avec quelqu’un que vous n’aimez pas, mais pour vous reconstruire, vous avez besoin de voir des gens, de vous laissez séduire, de retenter le couple, un peu au début, « pour voir », puis plus sérieusement avec un(e) autre. Laissez une chance à ceux ou celles qui s’intéressent à vous, même si vous ne voyez que leurs défauts et votre incompatibilité, tant qu’on n’a pas appris à connaître quelqu’un, on ne peut pas savoir si c’est la bonne personne pour nous ou pas. Il vaut mieux vivre des histoires courtes qui se finissent que de ne rien vivre du tout, jusqu’à perdre l’envie définitivement.

 

 

J’ai peur de trop souffrir en me remettant en couple

Ce serait mentir que de dire que si vous le souhaitez, vous pouvez ne plus jamais souffrir en couple. Par définition, il n’y a pas d’amour sans mise à nu, sans risque et sans souffrance.

Être amoureux(se), aimer quelqu’un, c’est être vulnérable, et cela vous fait peur. Mais ne faites pas de généralités. Ce n’est pas parce qu’un personne, un jour, vous a fait du mal, ou que vous n’avez eu que des expériences malheureuses que c’est systématique, c’est d’ailleurs tout le concept !

Regardez autour de vous: avant de trouver la personne qui partage leur vie, tout le monde (sauf très rares exceptions) a connu des histoires malheureuses et des échecs sentimentaux, blessants ou même humiliants.

Quand on est trahi(e), c’est normal de se sentir persécuté(e), il faut simplement réaliser que c’est le concept de l’amour. Vous avez déjà dû vous brouiller avec un ami de longue date, le perdre de vue, ne plus avoir les mêmes intérêts, mais pourtant, vous n’avez pas fait de croix sur les autres amitiés, parce que chacun est différent. Si certaines personnes, à un moment donné de leur vie, nous ont détruit(e )et blessé(e), cela ne signifie pas que vous ne trouverez pas quelqu’un pour vous aimer et vous apportez tout ce dont on peut rêver dans un couple.